L’érosion résulte de processus hydraulique et morpho-dynamique par lesquels les berges d’un cours d’eau sont arrachées, puis transportés sous formes de sédiments par les cours d’eau et déposés plus loin en aval. Ce processus sédimentaire est un élément fondamental de la dynamique des cours d’eau qui se reproduit sur différents sites du bassin versant lors des crues fréquentes. Dans certains cas de figures, les interventions et aménagements humains peuvent interférer avec les mécanismes naturels pour modifier plus ou moins sensiblement les processus d’érosion.
L’érosion latérale des berges peut menacer directement un ouvrage transversal ou un enjeu riverain. Dans le cas où la place disponible est suffisante, la vulnérabilité de la berge sera réduite grâce à des travaux pouvant combiner un talutage en pente douce et la reconstitution d’une ripisylve dense et continue, sur le talus et le haut de berge.
Cela permet d’éviter le recours à une protection de berge en génie civil et permet d’accroître, localement, la section d’écoulement du lit mineur.
D’une manière générale, concernant la gestion des érosions de berge, l’objectif est de ne faire des travaux de génie civil qu’au titre de la protection d’enjeux de sécurité publique ou d’intérêt général et que si des solutions alternatives, comme le déplacement de l’enjeu, s’avèrent impossibles.
En cas d’érosion active ou de menace avérée, un arbre de décision est proposé, pour aider à définir la solution la plus adaptée. Son utilisation vise à concilier la préservation du bon fonctionnement des cours d’eau et la protection (ou la non exposition) des enjeux anthropiques aux érosions.
Ainsi, il permet de conduire une gestion préventive ou curative qui respecte au mieux l’espace de mobilité fonctionnel et la continuité du transit sédimentaire des cours d’eau.