Chaque année, le syndicat réalise des travaux d’entretien de la végétation des berges et la gestion d’embâcles, afin de permettre le libre écoulement des eaux, tout en maintenant une ripisylve régulière et diversifiée. La priorité est mise sur les retraits d’arbres présentant une menace de chute, d’embâcles pouvant créer un effet « bouchon » et ceux de déchets. En 2021, ce sont même plusieurs véhicules (entiers ou rongés par les eaux) qui ont dû être extirpés des cours d’eau : du Saison, à Gestas et du Saleys à Carresse-Cassaber.

Le SIGOM intervient également sur certains atterrissements. Ce sont des dépôts de matériaux alluvionnaires (galets, graviers, sables, ...) arrachés, transportés puis déposés d’amont vers l’aval lors des crues. Les atterrissements formés façonnent le profil et le paysage fluviale tout en dispersant l’énergie de la crue ou offrant des habitats naturels riches. Au fil du temps, les atterrissements se végétalisent naturellement et certains peuvent parfois être préjudiciables au bon écoulement des eaux, notamment dans les zones à enjeux humains en période de crue. Leur gestion est donc essentielle pour un bon équilibre entre enjeux naturels et humains sur le cours d’eau. Elle nécessite une bonne connaissance et une anticipation de la dynamique fluviale sur le moyen ou long terme.

En 2021, le SIGOM est intervenu sur les secteurs suivants : le canyon Urdaybi à Sainte-Engrâce ; l’Apouhoura à Alçay, le Saison à Licq, à Tardets, à Alos, à Berrogain, à Chéraute et à Gestas ; le Gave d’Oloron à Escos, à Auterrive, puis à Sauveterre-de-Béarn et à Castagnède pour l’entretien des digues ; et le Saleys à Salies-de-Béarn et à Carresse-Cassaber.

Pour mémoire, le Sigom intervient dans le cadre de mission d’intérêt général qui lui permette de se substituer au devoir d’entretien du cours d’eau par les propriétaires, mais chaque riverain reste responsable de celui-ci, comme le prévoit l’article L215-14 du Code de l’environnement.