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1er comité de pilotage de l'étude sur le Saleys

Lundi 23 novembre après-midi, un quinzaines de participants se sont retrouvés à Auterrive pour le premier COPIL (Comité de pilotage) de l'étude du fonctionnement hydraulique du Saleys.

Face aux inondations récurrentes sur le bassin du Saleys, et notamment à Salies-de-Béarn qui a été durement touchée en juin 2018, le Syndicat Mixte des Gaves d’Oloron, de Mauléon et affluents (SIGOM) pilote une étude hydraulique accompagnée de propositions d’actions. Le cabinet ARTELIA a été retenu et le marché a été notifié en juillet 2019.

Cette étude financée à hauteur de 80 % par l’Union Européenne (FEDER) est complémentaire de la démarche de PPRI, Plan de prévention des risques d’inondation diligentée par l’Etat, en cours sur le territoire.

 Cette séance a réuni des élus et techniciens du SIGOM et de ses membres*, la CCBG et la CCLO, des communes du bassin, deux chargées de missions d’ARTELIA ainsi que les services de l’Etat. Elle avait pour but de rappeler les principes de l’étude et de présenter son avancement et sa programmation. Outre la définition du fonctionnement hydraulique du Saleys et de ses affluents (Beigmau…), l’étude a pour objets la cartographie et la hiérarchisation des enjeux et la définition in fine d’une stratégie de gestion de crue : aménagements divers mais aussi connaissance, prévision, alerte….

 Actuellement, la phase d’état des lieux est en cours d’achèvement. Il s’agissait notamment d’analyser la crue des 12 et 13 juin 2018 qui a été particulièrement traumatisante pour les riverains.

Des visites de terrain, des rencontres, couplées à des relevés topographiques réalisés par drones et par levés terrestres, ont abouti à une description fine du territoire : ponts, seuils, embâcles, zones d’érosion/d’atterrissement, maisons ou routes inondées, occupation du sol, pentes, superficie…. Cela a permis notamment de calculer à divers points le coefficient de ruissellement, a expliqué Chloé BALLIHAUT du cabinet ARTELIA, pour connaître les endroits où l’eau va ruisseler le plus rapidement.

L’objectif est à présent d’élaborer des modèles hydrauliques afin de représenter fidèlement les crues et d’avoir un outil pour tester l’efficacité des aménagements et des solutions qui seront proposés. Dès janvier, si la situation sanitaire le permet, un processus de concertation avec la population locale va être enclenché : cela se traduira par des ateliers de travail thématiques en petits groupes et des réunions publiques.

 Arnaud DUPOUY, adjoint au Maire de Salies et Jean LABOUR, Président de la CCBG, ont insisté sur le fait que le bourg de Salies était régulièrement touché par ces phénomènes climatiques, générant une anxiété importante au sein de la population qui attend des réponses rapides à la hauteur des enjeux.

Bernard LOUGAROT, Président du SIGOM ainsi que ses deux Vice-Présidents, Patrick BALESTA et Philippe LABACHE, ont dit comprendre le désarroi et l’impatience des riverains et souhaitent que soient mis en place rapidement des dispositifs d’alerte relevant les niveaux d’eau en temps réel. Reste à déterminer quels seront les sites les plus stratégiques pour installer ces stations de mesures et pour cela, le SIGOM et ARTELIA vont s’appuyer sur l’expertise de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Littoral) qui pilote notamment le dispositif Vigicrue qui surveille les débits du Gave d’Oloron.

 *sont également membres du syndicat la CAPB et la CCPOA dans les Landes.